Sachant que le refoulement est censé porter sur le signifiant et non sur l'affect, quand le signifiant est retrouvé et que Freud nous dit que néanmoins le refoulement n'est pas levé pour autant, la seule façon de l'entendre est que ce signifiant ne représente toujours pas le sujet dans sa parole.
Qu'est-ce qui fait qu'un signifiant représente un sujet pour un autre signifiant ? On sait que c'est au prix d'une perte de sens, d'où ce problème pour nos concepts. C'est la question qu'on se posait : faut-il les préciser au risque qu'ils ne nous représentent plus comme sujet, ou les laisser dans la commode ou incommode équivoque des signifiants qu'ils sont aussi ? Vous allez penser qu'avec un titre pareil, je suis venu exprès de Paris pour vous enquiquiner... Eh bien c'est vrai !
Le refoulement est-il levé sur mes intentions par cette acceptation intellectuelle ? Plus radicalement y a-t-il jamais levée du refoulement ? C'est une question que Freud se pose dans son texte Die Verneinung. Il dit : « Nous réussissons à vaincre même la négation et à instaurer la pleine acceptation du refoulé néanmoins le processus de refoulement lui-même n'est pas encore supprimé pour autant ».  
Sachant que le refoulement est censé porter sur le signifiant et non sur l'affect, quand le signifiant est retrouvé et que Freud nous dit que néanmoins le refoulement n'est pas levé pour autant, la seule façon de l'entendre est que ce signifiant ne représente toujours pas le sujet dans sa parole.
Qu'est-ce qui fait qu'un signifiant représente un sujet pour un autre signifiant ? On sait que c'est au prix d'une perte de sens, d'où ce problème pour nos concepts. C'est la question qu'on se posait : faut-il les préciser au risque qu'ils ne nous représentent plus comme sujet, ou les laisser dans la commode ou incommode équivoque des signifiants qu'ils sont aussi ?
En tout cas, l'existence d'un sujet suppose la création d'un manque. Ce Tsimtsoum originaire, un vide au cœur de quoi ?... Au moins de trois dimensions, du Réel, du Symbolique et de l'Imaginaire bien que nous considérions surtout la dimension du Symbolique pour le refoulement. Melman distingue également un refoulement réel et un refoulement imaginaire.

Je vais repartir de Freud. Je sais bien qu'on parle souvent de refoulement originaire en prenant appui sur la chaîne de Markov, que Lacan convoque dans le texte qui ouvre ses Écrits (1) et qui ne me semble n'être qu'un modèle.
Entre cette chaîne causée par une série tirée au hasard de + et de -, eux-mêmes regroupés en triplets dénotés par un nombre, et ensuite renommés par des lettres selon l'opposition symétrie dissymétrie de ces triplets et le fonctionnement de la chaîne parlée d'une langue comme le français, tel que je vous la parle, il y a tout de même un hiatus. Néanmoins, il faut admettre qu'effectivement, dans l'articulation signifiante, quelque chose se perd qui est de l'ordre de la lettre : ce refoulement « réel » serait-il le refoulement originaire ? Mais on tâtonne là : réel ? originaire ? Pour ma part, je ne le prends pas comme le refoulement originaire parce que le langage sur lequel porte le refoulement est toujours un langage incorporé et d'ailleurs, pour Freud, le refoulement porte sur la pulsion.
Que nous dit Freud ? Il dit des choses bizarres, qui ont déjà été rappelées, d'ailleurs :
 « L'expérience psychanalytique des névroses de transfert nous force même à conclure que le refoulement n'est pas un mécanisme de défense présent à l'origine, qu'il ne peut s'instituer avant qu'une séparation marquée entre les activités psychiques consciente et inconsciente se soit produite, et que l'essence du refoulement ne consiste qu'en ceci : mettre à l'écart et tenir à distance du conscient. »
En attendant,  je cite :
 « Ce sont les autres destins pulsionnels, comme la transformation dans le contraire, le retournement sur la personne propre qui s'acquittent de la tâche de la défense contre les motions pulsionnelles. »(2) et un peu plus loin dans ce  même texte recueilli dans Métapsychologie : -  
« Nous sommes donc fondés à admettre un refoulement originaire qui consiste en ceci que le représentant psychique (Vorstellungsrepräsentanz) de la pulsion se voit refuser la prise en charge par le conscient. Avec lui se produit une fixation... » (3)
C'est donc le représentant qui se voit refuser la prise en charge, le signifiant et non la représentation. Le refoulement originaire ne serait donc pas là à l'origine mais il y aurait d'abord tous ces mécanismes de défense, renversement sur la personne, transformation dans le contraire, etc.
Avec Lacan, les choses sont présentées de façon assez différente puisque le refoulement originaire, tel que je le lis, n'est pas seulement la fixation d'un représentant, d'un signifiant, c'est aussi le retournement de la pulsion sur elle-même. Il est à la fois aliénation et séparation.
L'aliénation c'est le fait que la réalisation d'un sujet, le fait qu'il devienne réel est liée à l'impossibilité de garder tout le sens. Il y a un non-sens irréductible,  une perte primordiale liée à la représentation d'un sujet par le signifiant. L'aliénation se traduit d'abord par une sorte de mort du sujet, une aphanisis, une disparition sous le signifiant.
Et comment va-t-il ressortir de là ? Lacan nous dit : par la séparation.
La séparation est le fait que le retour du sujet de sa disparition suppose un retour de la pulsion sur sa source. C'est ce qui a été dit ce matin à propos des enfants.
C'est en tant que dans la pulsion voyeuriste, par exemple, le futur sujet se dessaisit de son regard, qu'il n'est plus voyeur, que ce regard peut apparaître dans l'Autre. C'est ainsi dans l'Autre qu'apparaît le sujet de l'inconscient. Autrement dit, le sujet vient au monde par son aliénation au signifiant, sorte de disparition, et trouve à se réaliser par une séparation au sens où sa présence au monde est corrélative d'une séparation d'un objet séparable de son corps, ici, dans cette pulsion scopique, le regard. Donc le sujet symbolise sa disparition par la perte d'un morceau du corps....
Par rapport à la pulsion, Freud et Lacan abordent les choses de façon assez différente et Alexis Chiari a rappelé une formule de Lacan que je vais faire répondre à celle de Freud. Freud dit : Le concept de pulsion est « comme une mesure de l'exigence de travail imposée au psychique en conséquence de sa liaison au corporel »(4),  c'est-à-dire que le psychique, du fait qu'il est lié à un corps, doit travailler, alors que Lacan dans Encore dit les choses d'une façon beaucoup plus forte. Il dit : « Tous les besoins du corps sont contaminés par le fait d'être impliqués dans une autre satisfaction à quoi il peuvent faire défaut. »(5)
La satisfaction des besoins ne suffit pas à apporter la satisfaction autre, celle qui est exigée par l'inconscient, celle qui est exigée par quoi ? par le fait que le langage ne permet pas d'atteindre l'objet. Il y a donc opposition entre les besoins et cette autre satisfaction qui se satisfait au niveau de l'inconscient, nous dit Lacan, « pour autant que quelque chose s'y dit ou ne s'y dit pas, s'il est vrai qu'il est structuré comme un langage ».
Effectivement, le langage ne permet pas de tout dire et notamment pas la cause du dire, le fait que je parle. Jamais je ne pourrai vous dire pourquoi je parle. Même quand je disais que c'était pour vous enquiquiner, ce n'est pas tout à fait vrai, c'est vrai mais ce n'est pas tout.
Le langage ne désigne pas, il signifie, il donne à entendre. Lacan nous montre que cette autre satisfaction qui est en fait la satisfaction de la pulsion met en jeu l'impossible à dire du langage. La possibilité d'un sujet, la possibilité qu'un sujet existe, repose sur l'impossible de sa coexistence avec une quelconque saisie de l'objet : il n'y a de sujet que parce que justement la pulsion n'atteint pas son objet. Il y a la pulsion et il y a le sujet. La pulsion c'est un effet du langage, langage qui colonise un corps qui par ailleurs est assez semblable à celui d'un animal.
Le sujet est lui aussi un effet du langage, en tant que coupure par le signifiant. À chaque temps, chaque découpe signifiante rejette dans le réel des lettres qui n'ont pas été possibles. Mais la pulsion, comme dit Lacan, est au départ sans sujet, et le sujet lui, pure coupure, est sans lieu, sans un lieu pour se loger, puisque le sujet c'est ce qu'un signifiant représente pour un autre signifiant. Il est dans une dérive permanente, et d'ailleurs dans le discours maniaque c'est évident. Ce n'est pas parce qu'un sujet est représenté par un signifiant pour un autre signifiant que ce sujet a un lieu. Ce sujet en quête de réalisation doit s'arrimer au corps par ses bords,  par ses orifices dont la structure se plie à celle de la coupure signifiante. Il va pouvoir situer, ce sujet, la cause, sa propre cause, la cause de son manque, dans ces objets qui manquent désormais à l'image du corps et donc à l'investissement narcissique. Le sujet du désir est interdit de toute représentation, il est hors voix, et la résistance principale à laisser l'objet de la pulsion servir le désir n'est autre que l'amour, en tant que l'amour est toujours narcissique. On voit ici un refoulement dans l'imaginaire. Quelque chose doit être cédé du corps au moyen d'une découpe, d'un bord : l'objet a doit être séparé du corps, de la même façon que la lettre est séparée de la chaîne signifiante.
Il y a donc une sorte d'homogénéité en tout cas pour la coupure du sujet et celle des orifices du corps, un bord qui fait littoral au sens où, comme le dit Lacan dans Lituraterre (6), ça sépare deux domaines de nature différente. Pour ce qui est des domaines respectifs de l'image du corps et de l'objet, Lacan les symbolise d'un côté par quelque chose de spéculaire susceptible de s'investir dans le miroir, et de l'autre par un reste non spéculaire qui lui ne peut pas être investi.
Un autre littoral fait coupure entre le sujet et l'objet et distingue ainsi deux topologies différentes, telles que Lacan les symbolise par la figure du cross-cap, où le sujet a une structure möbienne et l'objet une structure biface.
La théorie distingue les parenthèses qui, dans  i(a), l'image du corps,  séparent l'objet a de son enveloppe et le poinçon , ($a)  S barré poinçon de a.  Nous n'écrivons pas de la même façon ce bord i(a)  et ($a).Il y a d'un côté le poinçon, de l'autre les parenthèses. Lacan, au moins dans L'angoisse laisse entendre qu'il y aurait une différence entre le bord tout bête de la castration qui séparerait l'image de l'objet et la coupure entre le sujet et l'objet qui elle serait une coupure double puisqu'elle serait, elle, homogène au signifiant.
Une question se pose, qu'on a entendue ce matin : est-ce que le refoulement originaire est lié au sexe ou bien pas ? Encore une fois ça suppose qu'on soit d'accord sur ce qu'on entend par refoulement originaire. Pour moi ce n'est pas, je le dis tout de suite, ce n'est pas le refoulement réel de la lettre qui tombe à chaque articulation signifiante. Ça, cette mécanique-là de la parole, elle existe dans toutes les structures : du simple fait de parler il y a de l'impossible et ça ne fait aucun sacrifice, ça ne permet pas à un sujet de se situer.
Le Nom-du-Père est-il encore susceptible de nommer ce lieu du refoulement réel ? C'est la même question dite autrement.
Est-ce qu'aujourd'hui le point central originaire de la subjectivité est un refoulement qui porte sur le sexuel ? Ou bien est-ce qu'il y a un refoulement qui n'intéresse pas le sujet puisqu'il porterait sur des signifiants quelconques ? C'est une question que Melman pose dans son livre L'homme sans gravité (7), celle d'un inconscient qui ne serait plus focalisé, centré, vectorisé par le sexuel.
La question est en fin de compte celle du point fixe qui oriente les chaînes inconscientes., Qu'est-ce qui oriente le langage, à partir du moment où l'on évoque la possibilité d'un inconscient qui ne serait pas vectorisé par un point fixe sexuel, par le phallus, autrement dit à partir du moment où il n'y aurait pas qu'une seule Bedeutung dans le langage.
Pour Lacan, ça a toujours été un dogme effectivement, il n'y a qu'une Bedeutung c'est le phallus : tous les signifiants se rapportent au phallus. C'est ça qu'on est en train de mettre en question quand on dit « est-ce qu'il y aurait un inconscient qui ne serait pas vectorisé par le sexuel ?».
Sur ces questions on peut quand même répondre, on peut déjà dire que l'existence d'un point fixe dans l'incessant renvoi des signifiants aux autres signifiants dans l'inconscient, - si un signifiant ne vaut que de renvoyer à d'autres signifiants, nous sommes dans un système où à chaque instant chacun des signifiants renvoie aux autres. Il y a une sorte d'application de l'ensemble sur lui-même, de transformation de l'ensemble en lui-même. Il y a un théorème qui dit que quand on fait ça, il y a forcément un point fixe à certaines conditions. Attention, ça ne veut pas dire que ce point fixe est fixé une fois pour toutes, ça veut dire qu'il y a au moins un signifiant à chaque fois qui lui n'a pas bougé.  Ça ne veut pas dire que ce signifiant-là c'est nécessairement le phallus, qu'il soit sexuel.  Ça veut simplement dire qu'il y a forcément un point qui n'aura pas bougé.
Ça n'implique pas donc que ce signifiant-là soit le phallus en tant que Bedeutung unique du langage, soit le phallus en tant que signifiant de la jouissance sexuelle,  voire même que ce signifiant soit une singularité stable repérable dans le corps.
C'est une question que je vais laisser ouverte.
Le refoulement, nous dit Lacan, après Freud, ne porte que sur le représentant, le signifiant, et non le signifié.
La séparation entre signifiant et représentation, on la voit par exemple dans Signorelli où la tête du peintre est là, la représentation est plus vive que jamais, et c'est le signifiant lui-même qui est absent.
Je pensais au film Valse avec Bachir où l'on voit - il me semble que c'est mis à profit pour dramatiser le film - une série de représentations oniriques rendues par des dessins animés très angoissantes, mais où le signifiant qui indiquerait le sujet, sa responsabilité dans l'histoire, est perdu et n'est retrouvé que par le dialogue dans le discours. La représentation est là, mais ce qui manque c'est le signifiant en tant qu'il représente le sujet.
Alors ce signifiant perdu refoulé où est-il ? On dit : « il est dans l'inconscient »,  mais l'inconscient c'est quoi ? C'est du réel, puisqu'il est inaccessible au sujet. En fait ce qu'on devrait dire c'est plutôt l'inverse : ce n'est pas qu'il est inaccessible au sujet c'est qu'il n'atteint plus le sujet, il ne le représente plus. Parce que ce n'est pas le sujet qui attrape des signifiants ! Ça c'est une conception dans laquelle on reste toujours... le petit moi, hein !
On ne dit plus le moi, mais enfin trop souvent on se sert du mot sujet pour dire la même chose. Donc là ce n'est pas ça. Ce n'est pas qu'il est inaccessible au sujet c'est qu'il ne l'attrape plus.
Ce n'est pas seulement un lieu où il est impossible à atteindre, mais un lieu d'où il n'atteint plus le sujet, en tout cas momentanément, puisque c'est toujours dans un temps évanescent... Si l'inconscient est un lieu, c'est un lieu qui est inscrit dans un temps évanescent. Ce n'est pas une cave où on met, en plus des bonnes bouteilles, les objets rejetés, etc. où on descend de temps en temps, c'est un lieu qui n'existe que d'une façon temporaire, un lieu où c'est momentanément impossible. De plus, quand il est dans l'inconscient, quand il est refoulé, ce n'est plus un signifiant au sens strict puisqu'il a perdu sa fonction de représenter le sujet.  
La levée du refoulement ne lève pas le défaut de représentance du signifiant et sa fonction de représentant. Dans le phénomène de l'oubli du nom par exemple, le nom peut très bien revenir à la mémoire sans que sa fonction de représentance ait été élucidée, c'est-à-dire en quoi cet oubli de nom concernait le sujet.
Comment comprendre cette séparation entre symbolique et imaginaire, sinon évidemment à créer ce lieu, le réel ? Il faut bien faire un bord, alors comment concevoir cela ? Cela en tout cas ne semble possible que par le travail de la lettre.
Quand on lit Freud par exemple le mot d'esprit ou le refoulement, on voit que sa description suppose que le signifiant traverse, change de topologie, se transforme en lettre, en pulvérisation de lettres qui vont faire retour dans un nouveau signifiant, quelquefois assez incongru. L'exemple de l'oubli du mot Signorelli (8) est manifeste : il n'y a pas que les lettres de Signorelli qui reviennent, il y a toutes celles des signifiants qui se sont accrochés à cette affaire : l'annonce à Trafoï du suicide du patient impuissant revient sous forme composée en quelque sorte dans Boltraffio, etc.
Rappelons que pour Lacan en gros, à ce propos,  il y a deux bouchons, deux fausses sutures à la faille du refoulement originaire - je ne sais pas s'il faut garder ce mot-là - disons que devant la faille dans le langage du fait que quelque chose ne peut y être dit, du fait de son incomplétude, il y a deux bouchons. D'abord le nom propre comme bouchon au trou qu'est le sujet. Le nom propre est un assemblage de lettres plutôt qu'un signifiant, mais enfin qui est une première façon de dire : « voilà tu es quelqu'un ». Tout à l'heure je donnais cet exemple de propos d'une mère devant son bébé rétif : « Tu es un vrai Vandermersch ! », ce n'est pas forcément péjoratif comme certains l'ont pensé tout de suite. C'est une façon de dire : « Tu es quelqu'un ! »
D'ailleurs, on dit facilement maintenant - je ne sais pas si vous êtes sensibles à ça : « je suis quelqu'un qui ... » On ne dit plus : « vous savez, docteur, j'aime les femmes !», mais plutôt : « je suis quelqu'un qui aime les femmes ». Il faut croire qu'il y a quelque chose qui est un peu précaire dans la subjectivité ou plutôt dans l'identification, pour que cette formule se généralise.
L'autre suture, dit Lacan,  mais celle-là est plus forte que celle du  nom propre : c'est l'objet a, objet a que nous nous sommes fait pour interpréter plutôt naïvement la question du désir de l'Autre. Par exemple, je m'imagine que l'Autre va se pâmer devant moi en train de m'exhiber. C'est un peu ça le fantasme, dit Lacan, le vœu naïf que l'Autre se pâme devant l'objet que je suis. C'est ça être objet a. On pourrait dire que le nom propre est une identification idéalisante, de prestance, et culpabilisante aussi du même coup, et l'autre, l'objet a, une identification de désir. Mais plus vous voulez appuyer sur la fonction du nom propre, sur la prestance, plus elle est attaquée cette prestance,  plus vous allez provoquer la vérité et devenir l'objet petit a que vous vous êtes fait pour l'autre puisque c'est lui qui est venu dans le fantasme compléter la faille du sujet. Et voilà donc cet objet qui sous la forme de la lettre va attaquer le nom propre, va attaquer en tout cas son semblant.
Je peux vous donner une sorte d'exemple, que j'ai déjà donné il y a longtemps à l'occasion du congrès Lacan 100 ans.
C'est une dame, je l'appellerai Marianne Etchegaray (pour faire entendre que c'est un nom basque). Elle a 40 ans, elle est mère de deux filles et aimerait bien avoir un troisième enfant. Un jour le père de son concubin, M. Dupont, lui dit : «Dis donc ! Tu ne veux pas me faire un petit Dupont, toi ?».  Elle ressent un cruel sentiment d'injustice parce que, d'une part, elle veut bien un enfant, c'est son conjoint qui n'en veut pas, et d'autre part, elle ne s'appelle pas Dupont parce que son conjoint ne veut pas se marier avec elle pour des raisons disons post-soixante-huitardes. Il ne veut pas lui donner son nom. Donc, elle fera peut-être un petit Dupont un jour, mais en tout cas elle, elle ne s'appellera pas Dupont. Elle continuera à porter son nom de jeune fille, donc un nom basque, comme son père, bien que ce père, lui, ait trois grands-parents sur quatre Italiens. Le lendemain de ce reproche du beau-père, elle fait le rêve suivant : je vais avec mon père dans un restaurant italien où l'on me fait attendre de façon manifestement intentionnelle. Je dis alors avec une force qui me surprend : « Andiamo ! » et, paraît-il, prononcé à la Romaine, ce qui se dirait plutôt : « Gnamo !» en mangeant les lettres. Et alors à ce moment-là sa mère arrive avec deux énormes plats délicieux. Fin du rêve.
Parmi les associations « Gnamo » lui fait penser à sa peur infantile des gnomes. Suivant la façon de prononcer gn, cela donne « niome », « guenome » ou « jeun'homme », mais Gnamo lui évoquait aussi « Me llamo » : «  je m'appelle » en espagnol »  (c'est une femme qui circule très bien entre toutes ces langues). En fin de compte, l'expression complète n'était pas  «Andiamo ! » mais « Andiamo mangiare ! » (Allons manger) ce qui, prononcé « à la romaine », donnerait : « Gnamo maniar ». Ce qui est curieux est que maniar contient les mêmes lettres que Marianne, son prénom. Donc dans le rêve, il s'agit de quitter les lieux où l'on refuse de lui donner à manger, mais on lui refuse parce que pas plus que son père, elle n'a le nom qu'il faudrait. Et c'est pour ça qu'on la fait attendre, autrement dit c'est là où le sujet perd sa certitude d'être, que l'objet a (les deux plats délicieux) vient en suppléance.
Alors cet exemple je le donne pour montrer que plus le sujet se soutient de sa prestance, de la prestance du nom et plus il risque de le voir se fragmenter en lettres, cependant que le petit a vient monter sur la scène, ici sous la forme des deux plats délicieux qui sont effectivement, chez elle,  l'objet essentiel.
Cela nous permet de dire que le nom propre comme le semblant est lié à la lettre mais c'est à le briser que la lettre fonctionne, et non sans évoquer quelque jouissance. Elle le brise parce que la lettre est le seul objet du réel qui puisse remonter dans le symbolique, l'infiltrer et puis retourner dans le réel. En somme la lettre c'est un peu l'agent double à la fois dans le symbolique et dans le réel.
Alors, comment figurer topologiquement ce lieu du refoulement qu'on appelle l'inconscient ?
Vous savez que, pour Freud, il y a une première hypothèse qui suppose une double inscription, donc deux lieux séparés, et une deuxième hypothèse à la suite de la deuxième topique qui considère plutôt l'inconscient comme un changement de prédicat : c'est le même élément mais de conscient il devient inconscient et redevient un prédicat comme au début de la psychanalyse. L'inconscient n'est plus considéré comme un lieu à ce moment-là, mais plutôt comme une qualité.
Dans cette deuxième hypothèse, changement de prédicat, on pourrait dire ceci : quand un signifiant reçoit la qualité d'inconscient, quand il devient inconscient il se décompose en lettres. Inversement, des lettres peuvent se recombiner en formant quelque chose qui ressemble à un signifiant. Le passage dans l'inconscient peut donc s'entendre comme un passage du signifiant à la lettre. En tout cas, les formations de l'inconscient nécessitent ce passage du signifiant à son squelette littéral, à une autonomisation des lettres qui l'écrivent, lettres qui vont se recombiner pour resurgir dans le discours ordinaire sous la forme d'un nouveau signifiant qui dénonce la faille du sujet.
La possibilité du refoulement est, dans nos milieux, ordinairement attribuée au caractère mœbien de la surface psychique. C'est donc une mise à l'écart, comme le dit Freud, mais dans le même lieu en fin de compte puisque le prototype en est la bande de Mœbius. Cette bande permet qu'une inscription sur une face puisse venir sur l'autre face sans franchir aucun bord. Ceci ne peut convenir pour le refoulement originaire, puisque grâce à cette disposition mœbienne le refoulé pourrait revenir sans franchir aucun bord. Or ceci ne vaut que pour le refoulement secondaire...
Le refoulement originaire alors, tel que je le concevrais, serait l'opération qui produit, construit cette topologie mœbienne, tandis que le refoulement secondaire se contenterait de la mettre à profit. Dans la conception développée par Darmon, par exemple, l'inconscient ne naît qu'au moment de l'interprétation. C'est-à-dire que la double face, l'existence d'une autre face, n'apparaît qu'au moment de la coupure qui transforme le caractère mœbien en bande à deux faces.
Cela arrive assez souvent qu'on rêve que dans un lieu connu, banal, chez soi, tout d'un coup on découvre que, derrière le mur, tiens ! il y avait une autre pièce inconnue, il y avait une cave, il y avait quelque chose comme ça, et on avait vécu tout ce temps-là sans le savoir. Voilà dans le rêve une visualisation de ce genre de topologie.
La propriété du signifiant d'être différent de lui-même, nous la symbolisons par la double boucle : un tour et un deuxième tour différent du premier se raboutant pour ne faire qu'une seule boucle. Le bord que trace la double boucle de façon intrinsèque, c'est-à-dire indépendamment de la surface dans laquelle cette double boucle est plongée, est le même que celui d'une boucle simple. Prenez un élastique : vous pouvez aussi bien l'enrouler sur votre doigt en double boucle ou le relâcher en boucle simple. Mais on ne peut pas immerger une double boucle sur n'importe quelle surface. Pour immerger une double boucle, il faut une surface comme la bande de Mœbius, le cross-cap, la bouteille de Klein, mais aussi le tore.
En revanche, vous ne pouvez pas le faire sur le plan, sur la sphère ou sur un disque. Vous allez me rétorquer : mais ça ne va pas ce que vous dites puisque l'objet a est un disque et pourtant son bord est une double boucle.
C'est ici que ça devient passionnant. Un signifiant ne peut pas s'inscrire sur une sphère ni sur un disque, et vous me dites : regardez l'objet a que vous avez dessiné, il fait exception, puisque c'est un disque dont le bord est justement une double boucle, donc on peut bien inscrire une double boucle sur un disque. Oui ! Mais c'est au prix de l'autotraversée de la surface. Autotraversée qui est responsable du fait, pour Lacan, que l'objet a n'est pas spécularisable, qu'il n'a pas d'image dans le miroir, ou plutôt qu'il n'a pas d'image dans le miroir qui soit différente de lui-même alors que l'image d'un objet dans le miroir n'est pas superposable à lui, elle est son symétrique par rapport à un axe.
Mais alors, quelle signification donner à la boucle simple ? Eh bien à mon avis c'est celle de symboliser simplement l'état de la lettre dans l'inconscient. La lettre possède comme le signifiant la propriété d'être différente de toutes les autres, et même d'elle-même, mais elle peut perdre cette propriété dans le discours, dans le langage parlé. En tant qu'elle tombe dans les dessous, qu'elle se dépose, elle perd la propriété du signifiant et devient identique à elle-même, et d'ailleurs on met ça à profit en mathématiques, en ce lieu elle fonctionne comme un objet identique à lui-même, et donc d'une topologie différente.
Nous pouvons donc concevoir, si vous le voulez bien, le passage du conscient à l'inconscient, ou plutôt de la chaîne parlée au réel comme un changement de topologie du signifiant qui passe à l'état de lettre, la lettre pouvant en retour faire irruption dans la parole, etc. Melman avait proposé de rebaptiser l'inconscient freudien, l'Unbewusst, par Unbewurst, où le retour d'un r entraîne celui de la saucisse interdite de représentation. La lettre est ici identique à elle-même, ce n'est pas sur elle que porte l'équivoque, c'est sur le signifiant.
Donc le problème topologique, c'est de passer d'une surface apte à supporter le signifiant à une surface qui ne le tolère plus. Pour cela le cross-cap est une surface intéressante. Puisque, comme vous le savez, si nous faisons une coupure comme je l'ai fait là, on isole d'une part une bande de Mœbius, de l'autre un disque. Nous créons donc une frontière, un bord entre, d'une part un espace mœbien, celui du signifiant, et d'autre part un espace sphérique, celui de la lettre ou de l'objet a incarné par la rondelle.
 Voilà donc, assez simplement dite, cette proposition que le refoulement suppose le passage du signifiant à la lettre et vice versa. Je crois d'ailleurs qu'il y a un assez large accord sur ce point.
Deuxièmement, ce passage se fait grâce à la topologie du cross-cap, c'est-à-dire du fantasme considéré comme l'effet de la coupure en double boucle qui sépare et unit à la fois la bande de Mœbius du sujet et le disque de l'objet a. C'est le même bord qui de temps en temps est du côté du sujet, c'est-à-dire du signifiant, et de temps en temps de l'autre, c'est-à-dire de l'objet. Ceci repose sur le fait que le même bord, la double boucle, support du signifiant, borde aussi la surface qui répond à l'objet a. En tant qu'il borde l'objet a, j'identifie ce même bord à la lettre.
Troisièmement, l'ambivalence de ce bord rend compte de l'ambivalence lettre-signifiant
Quatrièmement, sur ce cross-cap, la possibilité apparemment contradictoire du disque qu'est l'objet a de supporter la double boucle qui le borde, nécessite son incarcération dans le fantasme.  Dès lors, cet objet a ne s'inscrit dans l'espace à trois dimensions qu'au prix de son autotraversée. Je rappelle que le point Φ, qui se trouve au cœur de cet objet pour Lacan, est un effet de cette auto traversée de la surface. C'est pourquoi je vois le refoulement originaire comme temps mythique de la constitution du fantasme, de la fermeture de l'espace de l'Autre du langage en cross-cap, et non pas ce que Melman désigne comme refoulement réel, à savoir le rejet automatique par la chaîne signifiante de certaines lettres.
Cinquièmement, une fois désolidarisés, séparés par la coupure, celle d'une interprétation par exemple, bande de Mœbius et disque peuvent être momentanément plongés dans l'espace à trois dimensions sans autotraversée. Dans cet état séparé, bande de Möbius et disque se distinguent à nouveau clairement par la nature de leur bord : celui de la bande de Möbius est double, celui du disque est simple.
Enfin, cette bivalence de la lettre entre la double boucle et la boucle simple suppose, on l'a vu, la constitution du fantasme. Or la condition ou la conséquence de la constitution du fantasme est cette autopénétration du langage par lui-même, de la surface qui représente le langage par elle-même. Cette ligne d'auto pénétration ne peut être réduite totalement. Elle comportera au moins un point, un point qui fait exception, au moins un point là qui est double. Ce point d'exception, Lacan l'identifie au phallus, et le phallus apparaît donc sur ce modèle le corrélat obligé de la possibilité du refoulement.
Voilà les quelques choses que je voulais vous dire : la fonction de la lettre comme bord ambigu entre signifiant et objet permettant le retour du refoulé, et l'identification que je fais du refoulement originaire avec la constitution du fantasme c'est-à-dire la fixation du sujet à un orifice du corps, en tant que cet orifice du corps est marqué, structuré par un point d'exception dans le langage que Lacan désigne sous le nom de phallus.

Janine Marchioni : J'ai quelques difficultés entre refoulement originaire que tu appelles refoulement réel, en t'appuyant sur ce que dit Melman dans son séminaire, et ce que tu dis quand tu formules que pour qu'il y ait  du refoulement ça suppose le fantasme.   
Bernard Vandermersch : C'est que j'identifie le refoulement originaire à la constitution du fantasme. Qu'est-ce à dire ?: Le fantasme, je le conçois comme la mise en forme du langage, une certaine mise en forme du langage qui produit le référent phallique. Ce que j'essaie de dire, c'est que, au départ, le sujet est sans lieu pour l'héberger, que cela relève du refoulement réel et que quand on parle, il y a toujours des lettres qui tombent. Le sujet est représenté par un signifiant pour un autre signifiant, mais cela ne lui donne aucun lieu. D'autre part, la pulsion vient coloniser le corps et découper des orifices auxquels le sujet vient s'arrimer. Eh bien, pour que ceci soit possible, pour que le rapport du sujet à l'objet de la pulsion se réalise, c'est à la condition d'une transformation du langage qui fait que le langage, que Saussure décrit comme une sorte de surface plane et ouverte à l'infini, se referme, se monte en plan projectif, avec cette possibilité dès lors qu'il n'y ait qu'une seule face.
Quel est l'enjeu ? Si je prends le refoulement originaire comme ça, c'est que le refoulement réel, c'est-à-dire celui qui ne s'articule que du simple fait de parler, ne laisse pas de place à un sujet, il n'est pas originaire d'un sujet, il n'origine pas un sujet. Le sujet n'apparaît que si le langage est immergé dans le corps, arrimé à un objet pulsionnel, arrimé au regard, à la voix... Cela, c'est la mise en place d'une topologie particulière qui est celle du cross-cap qui est particulièrement intéressante justement parce qu'il est hétérogène.
Jean-Jacques Tyszler : À propos d'une clinique qui ne serait pas celle de la coupure, une clinique de l'image et du narcissisme, le phallus perdrait-il sa signification sexuelle ?
Quand Lacan dit son insistance, il dit quand même il y a l'image d'un côté, toute la typologie de l'image, clinique de l'image, et la question de ce reste, l'objet qui lui ne rentre pas, en principe dans une question du spéculaire qui est donc séparé, une jouissance qui est à part, qui n'est pas celle de l'image, là, tu as beaucoup insisté.
De la même manière ce sujet que Lacan identifie avant tout comme pure coupure qui n'est jamais unifiée à lui-même et je crois que c'est ça qui est intéressant, c'est-à-dire que c'est dans ce sens qu'on comprend notre désarroi face à une clinique qui est, qu'on appelle celle du narcissisme mais qui si on veut le dire de manière simplifiée, qui est précisément une clinique qui n'est pas celle de la coupure. C'est-à-dire que le sujet dit, comme disent tes patients, mais moi je suis vraiment quelqu'un, même si je me cherche, c'est indéterminé, je suis ce point d'exception, je suis ce point de singularité, je veux être cet être en quelque sorte phallicisé. Je crois qu'on comprend là ce jeu moderne du passage du sujet de la coupure, éventuellement, c'est la topologie que tu présentais, à ce sujet rendue à sa seule singularité, lui-même en quelque sorte, et je crois qu'il y a là tout le gouffre de la clinique de l'image et du narcissisme, que les collègues disent positivation de l'objet, mais ça veut dire ça. C'est-à-dire que l'objet, en principe retranché de l'image réapparaît comme, comme s'il pouvait crever le semblant et réapparaître dans l'image.
Peut-être une remarque et une question. Ce n'est pas tellement que la signification du phallus n'est pas à l'œuvre, c'est que comme c'est simplement le bord de l'être qui se trouve là valorisé, et bizarrement ce même phallus perd sa signification sexuelle et donc la jouissance phallique là n'est plus comme telle identifiée à la jouissance du sexe, mais elle n'a pas disparu.
Bernard Vandermersch : Pourquoi c'est la jouissance sexuelle comme telle, le phallus qui serait toujours l'unique référence ? Sans doute parce qu'elle concerne l'origine du sujet. Mais est-ce que ce n'est pas contingent ?
Jean-Jacques Tyszler : Le nom du père est « croissez et multipliez-vous ! »
Bernard Vandermersch : Oui, mais est-ce que ce n'est pas contingent pour soutenir une position existentielle du sujet ? On voit par exemple dans un traumatisme, comme il a été évoqué ce matin, ou par exemple quand quelqu'un a été victime d'une maladie, d'une maladie qui engage toute son existence,  qu'un sujet peut être amené à ne plus se régler sur son fantasme. Le fantasme est toujours une hypothèse faite à partir du non-savoir sur le sexe, à partir du fait que le rapport sexuel est ininscriptible. Dans cette béance du savoir quant au désir de l'Autre à son égard, le fantasme inscrit quelque chose qui reste toujours de l'ordre de l'hypothèse. C'est normalement comme cela qu'on se règle. Mais quand il y a eu un événement traumatique, ou quelque chose comme une maladie, etc. à ce moment-là, le sujet reçoit de la part de l'Autre une garantie tellement forte, tellement supérieure à celle que lui fournit son fantasme qu'il en résulte une nouvelle position subjective qui permet quand même au sujet un rapport à l'autre, à ses semblables, etc., et qui néanmoins n'est pas réglée sur le fantasme et sur la fonction phallique, même si on voit assez souvent apparaître une re-sexualisation, une réinterprétation phallique de la maladie. Enfin, c'est un fait que des gens qui ont eu un traumatisme grave ne sont plus après comme avant. ...Donc une certaine contingence de l'organisation phallique.
Le phallus, c'est d'abord le signifiant qui ne renvoie qu'à lui-même. L'au moins un signifiant qui ne renvoie pas à un autre signifiant, mais qui ne renvoie qu'à lui-même. C'est une nécessité de structure, sous certaines conditions.
De ce fait quand on dit « le sens sexuel », ça ne s'applique pas au phallus ! Le phallus c'est plutôt le « pas de sens ». Ce sont les autres signifiants qui prennent sens sexuel de renvoyer au phallus. Le phallus, lui, n'a aucun sens ! Et c'est pourquoi à cette place de l'absence de sens, quelque chose peut venir fonctionner à la place du sexuel. Et comme tu évoquais la question de la Martinique, les sociétés peuvent être peut-être fondées sur une différence qui n'a pas plus de sens que le sens sexuel, hein, la différence de couleur, ou des choses de ce genre, qui a la même fonction que le phallus.

Notes

1.    Lacan Jacques, « Le séminaire sur La lettre volée », in Ecrits, Paris, Seuil, 1966, p. 44 et sq.
2.    Freud Sigmund, « Le refoulement » in Métapsychologie, 1915, Paris, Gallimard, coll. Idées, 1977, p.47
3.    op. cit, p. 48
4.    Freud Sigmund, « Pulsions et destins des pulsions » in Métapsychologie, 1915, Paris, Gallimard, Idées, 1977, p.18
5.    Lacan Jacques, Le séminaire 1972-1973, Encore, Paris, Seuil, 1975, p. 49
6.    Lacan Jacques, Le séminaire 1971, D'un discours qui ne serait pas du semblant, leçon du 12 mai 1971
7.    Melman Charles, L'homme sans gravité, Paris, Denoël, 2002, p. 168 et sq.
8.    Freud Sigmund, « Sur le mécanisme psychique de l'oubli », 1898, in Résultats, idées, problèmes, Paris, PUF, 1984, T 1, p. 99-107