C’est à partir de mes propres questions sur la fonction paternelle que j’ai souhaité ce groupe de travail. Un groupe de travail en psychanalyse c’est un lieu où on part d’une question et où on ressort avec d’autres questions ! Comme Christophe Colomb qui voulait arriver en Inde et qui s’est retrouvé en Amérique, ce qui peut être aussi la définition d’une cure analytique, l’important c’est qu’il y ait vraiment une traversée, c’est-à-dire qu’on n’ait pas fait du sur place et pour faire une traversée, comme Christophe Colomb, il faut prendre le risque d’avancer dans le brouillard et c’est ce que je vous propose cette année, c’est une avancée dans le brouillard paternel !

Pour introduire le sujet de ce séminaire, je partirai d’une constatation clinique que j’ai faite à plusieurs reprises, chez des patients hommes : les effets d’assise que pouvait avoir sur eux le fait de parler de leur père autrement que dans le reproche, mais le plus intéressant, c’est que ces effets-là étaient totalement indépendants du fait que le père était vivant ou mort. Ce qui m’a amené à de nombreuses questions, la première c’était le lien entre cette assise et leur propos sur leur père, entre le fait que ces hommes trouvaient une assurance qu’ils n’avaient jamais eue en même temps qu’ils reconnaissaient leur père, ce qui n’est pas le cas lorsqu’il s’agit de la mère. Ensuite que ce n’était pas la disparition des conflits ou des critiques dans la réalité qui produisait ces changements, puisque parfois les pères étaient enterrés depuis longtemps, mais le fait de pouvoir dire par exemple : il a fait comme il a pu, ce n’était pas le salaud que ma mère m’a toujours décrit, etc.

Prise de distance avec l’idéal d’un père parfait mais aussi parfois avec la parole de la mère, qui ne règle pas la névrose mais dont les effets sont souvent repérables par le patient lui-même.

Les plaintes des patients sur leurs parents, sur les pères notamment, font partie du quotidien des analystes, celui qui n’a pas été comme il faudrait, trop ou pas assez et je viens de le souligner, pour un garçon surtout, les progrès d’une cure passent par la sortie du ressentiment à son égard, cela ne fait pas tout mais cela permet d’engager les choses différemment. Parfois, avant même l’expression de ce conflit, de cette haine, de ce ressentiment, il faut que le père sorte du tombeau dans lequel il a été mis depuis fort longtemps, même vivant, c’est ce qu’illustre cette phrase entendue : « mon père pouvait donner son avis, on ne l’écoutait pas », parole récusée dans la surdité familiale, complot tacite ou la voix du père est niée parce que la prendre en compte viendrait ternir une jouissance dont il est exclu.

La question qui se pose est de savoir si c’est la fin du conflit inconscient entre le fils et son père qui permet de sortir de certains embarras ou si autre chose se déduit de cette reconnaissance.

Qu’est ce qu’un père ? En quoi diffère-t-il dans sa fonction parentale de la mère ? Un père, est-ce un homme ? Il paraît qu’il n’y en a plus de vrais, mais qu’est ce qu’un vrai homme ? Et si un homme n’est pas un vrai, peut-il être un père ? Un vrai père peut-il ne pas être un homme ? Un homme peut-il être un abruti et pourtant tenir sa place de père ? Et si un père c’est un homme, un adulte qu’est ce que c’est ? Sur ce point, les biologistes peuvent nous répondre : la fin de la croissance, mais nous fréquentons tous des individus achevés dans leur croissance qui n’en sont pas des adultes pour autant. Peut-être que de pouvoir répondre correctement à cette question nous permettrait d’avancer sur celle de savoir qu’est ce qu’un père ?

Un homme peut-il être père à partir de quelque chose qu’il aurait attrapé de son propre père ? Mais nous savons qu’un homme peut ne pas avoir eu de père et pourtant parvenir à l’être. « Je veux être différent du père que j’ai eu », différence à partir des blessures et des ressentiments comme autant de façon de souligner ce qui a raté, comme autant de façon de réparer les choses à travers son enfant, façon aussi de s’identifier à sa progéniture, de faire de cette relation à deux, dans le présent, un dialogue muet adressé au père. Ratage réel ou imaginaire, construction dans l’après coup, interprétation des embarras paternel ou revendication de mieux faire que cet incapable. Être le père que l’on aurait aimé avoir, père idéal que l’exercice de la paternité mettra à mal, tel cet homme pris en étau entre son souhait d’être le gentil papa qu’il aurait aimé avoir et la nécessité de faire respecter sa parole au risque de passer pour un vieux con, c’est-à-dire ce que son père est pour lui ; aussi un père est copain avec son enfant parce que cette position lui semble la mieux adaptée ou parce qu’elle lui fait faire l’économie d’une place moins confortable à tenir ?

En écrivant ces lignes, il m’est venu une remarque qui est rarement abordée et qui pourtant pose la question même de l’altérité, c’est-à-dire que ce qui aiderait peut être à situer la spécificité du père, c’est le désir d’enfant. Peut-on parler du désir d’enfant chez un homme ? Que dit un homme lorsqu’il dit qu’il a un désir d’enfant ? Ce désir serait-il de même nature que celui d’une femme ? « Une fois qu’il s’est fait faire un enfant, je ne l’intéressais plus » dit-elle, phrase ambiguë ou l’on s’interroge sur la demande initiale, coté homme ou coté femme et ou on est amené à s’interroger sur les raisons même de la constitution du couple, enfant comme produit de l’amour ou couple pour produire un enfant ? Que demande une femme lorsqu’elle demande un enfant ? Est-ce un désir d’enfant dans l’amour pour cet homme ? Est ce un moyen par cet homme d’avoir un enfant ? Parce que son utérus la démange ? Parce que c’est la norme ? Ou bien un refuge du côté de la maternité face à la difficulté pour être femme ? Une réponse à sa propre mère ? Un rêve de petite fille ? Et l’homme, que désire-t-il ? Faire plaisir à sa femme ? Qu’elle arrête de le harceler ? Faire mieux que son père ? Payer sa dette à son égard ? Réussir à travers un enfant ce qu’il a échoué à être ? Et son impossibilité à s’imaginer père, de quoi peut-elle se déduire ? De son rapport à son propre père ?

Pas de père chez l’animal. Si la mère est certaine, si la mère acquiert un statut subjectif lorsqu’elle le devient, le père ne vaut que par sa nomination par la mère, la paternité est un effet de nomination. Mais cette nomination, qui vaut comme reconnaissance, n’est jamais garantie une bonne fois pour toutes. Il suffit de voir comment les aléas de la vie conjugale peuvent amener à une déligitimisation du père par la mère, reprise très souvent en cœur par les enfants. Pour un enfant, son père, c’est souvent ce qu’en dit sa mère et parfois il va falloir des années d’analyse pour qu’un homme ou une femme se départisse, se détache du discours maternel à l’égard de l’auteur de ses jours. Relevons que dans ce mouvement l’enfant dispose d’une certaine marge de manœuvre et sa capacité critique à l’égard du discours maternel est à la hauteur de son affection pour elle et pour son père. L’ouvrage de d’Hervé Bazin, Madame Ex, témoigne des difficultés pour l’enfant de prendre la bonne mesure, la bonne distance, lorsque les parents se séparent.

La goutte de sperme ne fait pas un père. Père adoptif, tous les pères le sont lorsqu’ils assument cette fonction parce que tout enfant doit être adopté par ses géniteurs ; faute de l’être, il erre, aujourd’hui, on appelle cela l’hyperactivité. J’ai en mémoire un enfant de huit ans, abandonné quelques années après sa naissance par sa mère, confié à son père, frère cadet d’une sœur abandonnée par ses deux parents, placé un an par son père en MECS puis repris, puis à nouveau remis en MECS « en attendant que le père trouve un travail ». Cet enfant placé ne tenait pas en place comme on dit, courait à droite et à gauche, ne pouvait pas se concentrer, hyperactivité disparaissant lorsque son père était présent physiquement. Il est la parfaite illustration clinique du lien entre hyperactivité et défaut de place symbolique donnée par les parents, pour être à une place, un enfant doit déjà être dans la tête de ses parents.

Aujourd’hui, accolé à cette dénomination de père, il y a l’adjectif « bon », un bon père qu’est ce que c’est ? Quelqu’un de gentil ? Qui ne frustre pas l’enfant ? Qui évite le conflit ? Un copain avec qui on joue et on rigole ? Une mère de substitution ? Ou celui qui pose des limites, des bornes à ne pas franchir, qui punit les débordements au risque d’être détesté ? Pourquoi cette répartition ? Qu’est ce qui spontanément donne plus les coudés franches au père pour exercer la répression des débordements ? La fonction du père, c’est le bâton ? Autrement dit est-ce du côté de l’autorité que le père a à tenir sa place ?

Relevons une autre différence, la plus grande facilité à pardonner chez les mères, telle cette femme qui évoquait le calvaire imposé pendant des années par son fils toxicomane, volant ses parents, dealant chez eux, maltraitant ses frères et sœurs, mis à la porte par son père et qui voyait en cachette sa mère, « je lui pardonne tout » disait-elle.

Soulignons encore un autre trait qui n’est pas anodin : l’inquiétude maternelle pour sa progéniture, « qui ne leur arrive pas malheur », un accident est si vite arrivé, tu vas prendre froid. Témoignages de l’amour d’une mère pour le fruit de ses entrailles, manifestation de son affection parfois dévorante, de son rapport parfois sans limite à l’enfant, transports amoureux, passionnels pour son éternel bébé, le couvrant de « je t’aime » ; transports et propos dont on peut relever la rareté coté père, ces derniers seraient-ils sans cœur ou l’enfant n’occupe pas chez eux la même place ?

Si la mère souffre des affres de l’inquiétude, de la culpabilité autour de son enfant, souffre de son absence, cela doit-il s’expliquer par l’expérience de la grossesse, moment privilégié ou deux ne font qu’un, plénitude du plein restant souvent gravé dans la mémoire maternelle comme instant de grâce, discussions sans fin entre femmes, complicité dont les hommes sont exclus. Mais si la grossesse était l’élément inaugural de cette proximité maternelle, comment peut-on alors expliquer qu’une mère adoptive est frappée des mêmes inquiétudes, des mêmes préoccupations à l’égard de l’enfant que la société lui a confié ? Comment interpréter l’appétit des grands-mères ? Comment comprendre aussi ces femmes génitrices plutôt que mère ? Défaut d’un instinct dont on peut se demander d’ailleurs pourquoi les hommes en seraient dépourvus.

Relevons néanmoins que dans la clinique actuelle, les jeunes pères font aujourd’hui état de préoccupations à l’égard de leur enfant, dont on peut se demander si elles témoignent d’une plus grande implication des pères contemporains ou d’une indifférenciation avec la position maternelle. Tel cet homme se demandant à propos de son fils en vacance chez sa belle-mère, s’il allait assez dormir, bien manger et ne pas prendre froid.

« Si tu continues je vais le dire à ton père », père fouettard incarnant l’autorité mais laquelle ? La sienne, ou celle de sa femme ? Ce père autoritaire peut-il l’être lorsqu’il l’a décidé ou lorsqu’elle le lui demande ? « Elle me demande de les punir mais lorsque c’est moi qui le décide, ça va jamais ». Bras armé d’un pouvoir maternel d’autant plus puissant qu’il se fait obéir par cet Autre, par cet étranger qu’est le père, cet Autre que la mère. Celui dont la grosse voix ou les gros yeux peuvent suffire à obtenir le silence. Mais si cet Autre, ce père, craint sa propre femme, craint la Mère, craint ses colères et son insatisfaction, aux yeux de l’enfant son pouvoir – à elle – est alors sans limite. Toute puissance maternelle qu’illustre parfaitement cette phrase « demande à ta mère ». Prévalence de la mère dans certaines familles que j’ai souvent pointée aux équipes de Mecs, familles ou les deux parents vivent ensemble mais dont on va dire à propos de leurs enfants placés : « ce week-end, il rentre chez sa mère »… Parler du père pose toujours la question de la légitimité de sa place.

Ce statut d’Autre, d’étranger, d’Autre que la mère. Celui qui fait peur, qui impressionne. Cette place-là, d’où vient-elle ? De sa moins grande proximité avec l’enfant ? Mais dans ce cas il n’est pas le seul, d’autres dans la famille le sont aussi. Ou plutôt d’un statut particulier qu’il incarne ? « J’avais peur de lui, et pourtant il ne m’a jamais frappé » peut-on entendre.

Certains patients parlent de père absent, mais qu’est ce qu’un père absent ? Celui qui travaille ? Celui qui est trop occupé ailleurs parce que désintéressé ou parce qu’il ne parvient pas à soutenir sa place lorsqu’il est présent ? Celui qui tente d’apporter un confort à sa famille en travaillant beaucoup ? Celui qui est absent même lorsqu’il est là ? Ou encore celui qui est perçu comme absent par son enfant, parce qu’il n’est pas omniprésent comme sa mère peut l’être ?

Il faut lui apprendre l’autorité, dit-on d’un enfant. Sauf que cette dernière est naturelle, c’est une caractéristique de l’espèce humaine, le petit enfant obéit naturellement. Encore faut-il que cette autorité soit assumée par les parents eux-mêmes, « je le punis dans sa chambre et après je vais le chercher ». Difficulté contemporaine à assumer l’autorité dont on ne retrouve aucune trace dans l’histoire de l’humanité. Relevons que cette obéissance n’est pas égalitairement répartie, la mère est souvent plus embarrassée à se faire entendre. D’où vient cette différence ? De sa gentillesse naturelle ou du statut que le père incarne pour l’enfant ? Ce rapport difficile des parents à l’autorité, qui fait dire aux enseignants qu’ils doivent aujourd’hui aussi élever les enfants, s’illustre dans quelque chose que nous pouvons entendre souvent dans la clinique des familles recomposées : le beau-père ne s’autorise pas à poser des limites sur les enfants de sa compagne, au nom qu’il n’est pas le père, l’officiel. Embarras qui témoigne donc plus du rapport moderne vis-à-vis de l’autorité que d’une difficulté seulement dévolue au couple recomposé. Il est probable que dans le passé les pères pouvaient aussi se montrer embarrassés au regard de leur place, mais la différence est que dans le social, l’ordre symbolique n’était pas le même que le nôtre. Le père d’aujourd’hui, je le dirai comme cela, est flottant.

La seule autorité incontestable dans le social aujourd’hui c’est celle qui se réclame de la science, l’arbitraire du chiffre a remplacé celui d’une autorité incarnée, l’économie libérale y puise sa force. Ceci pour souligner que si le père tient une partie de sa légitimité de la place qu’il occupe pour son épouse, c’est aussi à partir du social que cette légitimité s’appuie, or notre modernité a un rapport très ambivalent au regard de cette fonction au sein de la famille, les articles de presse dénoncent les enfants tyrans (après les enfants rois) mais régulièrement est évoqué la possibilité d’une législation sur la fessée comme c’est le cas dans une trentaine de pays.

L’autorité de la science justement, s’illustre dans cette mouvance du test de paternité mais aussi dans les demandes de levé de l’anonymat des donneurs de sperme, c’est le combat d’Irène Théry, le père serait alors confondu au géniteur, privilégiant le biologique au symbolique, mais ce qui me surprend le plus dans cette dynamique, c’est la largesse d’esprit des parents qui peuvent soutenir leur enfant dans ces démarches au nom de la vérité. J’ai aussi en tête des parents adoptifs d’un bébé, choisissant dès le départ de l’élever « dans le respect de la tradition de son pays », qui a conduit aux pires difficultés pour ces parents lorsque le bébé étranger est devenu grand. C’est me semble-t-il une autre illustration du rapport moderne à l’autorité parce qu’au bout du compte, ces parents n’ont pas assumé l’arbitraire de leur choix d’adoption, c'est-à-dire imposer à l’enfant leur désir d’en faire leur enfant, ils ne l’ont pas adopté jusqu’au bout.

Entre le pater familias romain qui avait tout pouvoir sur sa progéniture et le père moderne il y a un monde. La chrétienté a affaibli le pouvoir paternel, le Dieu des chrétiens est un dieu d’amour qui demande l’amour de ses fils. Il ne fait pas de doute que le père a aussi perdu de sa puissance par le fait même des technosciences permettant aux femmes la maîtrise de leur fécondité, c’est-à-dire pouvoir de donner ou non pouvoir à la semence de l’homme. La multiplication des divorces, des mères qui élèvent seules leurs enfants souligne qu’il n’y a plus de primauté du modèle familial, c’est-à-dire que dans notre modernité, renoncer à ses pulsions pour la famille n’est plus la priorité. Aujourd’hui, les pères aussi réclament de l’amour, de la reconnaissance. Tel ce père dans une émission de téléréalité « L’île des vérités », implorant son fils qui lui tournait le dos, « mais – disait-il – j’ai fait 10 000 kilomètres pour parler avec toi ! ». Renversement de perspective au sens ou ce qui semble aujourd’hui évacué, c’est la dette qui lie un enfant à ses parents et au père en particulier. Ce qu’on attend d’un père aujourd’hui, c’est qu’il fasse ses preuves, qu’il témoigne de son amour « ma femme m’a demandé s’il m’arrivait de dire je t’aime à nos enfants » disait cet homme, le père aujourd’hui doit être disponible, gentil et dévoué, disons le : au service de la famille, mais est-ce alors sur ce versant-là qu’il occupe le mieux sa fonction ?

Quel est l’idéal paternel ? Des pères, il y en a de toutes sortes, des timorés, des tyrans, des absents, des trop présents, des gentils, des pas assez gentils, des somnolents, des morts, des silencieux, des occupés, des invalides, mais est-ce à partir de ces traits paternels que nous pourrions définir un bon père ? La multiplicité des traits paternels, l’absence de conséquence systématique de tel ou tel trait sur l’équilibre de leurs enfants doit nous mettre la puce à l’oreille : ce n’est pas du côté de ce que le père fait ou ne fait pas que se trouve la réponse. Le père qui revient éméché le soir après le travail, est-ce un mauvais père ? Les enfants de marins au long cours ne sont pas tous des déséquilibrés, aussi, lorsqu’on parle de carence paternelle, de quoi parle-t-on ? Est-il trop gentil ? Trop méchant ? N’a-t-on pas tendance à faire des liens de cause à effets un peu rapides, à trouver du sens ? À boucher les trous ?

Il faut donc sortir d’une lecture psychologique des pères, c’est notre pente naturelle, pas du côté de ce qu’il ne faudrait pas qu’un père soit, mais plutôt du côté de ce qui fait qu’un père occupe sa fonction. Les psychanalystes ne sont donc pas là ni pour faire le prosélytisme du vrai père, pour faire des incantations au père, ni pour les accuser de la névrose mais pour dégager ce qui revient au père pour permettre qu’un enfant devienne un sujet correctement ordonné au regard de son sexe.