Informations
Le séminaire de Marianne Amiel Dal-Bo De l’art et de la psychanalyse du 9 mai est reporté au 16 mai à 18h15
Le prochain groupe de travail La dit-mension: statut et fonction de la vérité en psychanalyse (suite) d'Isabelle Masquerel et Isabelle Nicoud aura lieu le mercredi 25 avril à la bibliothèque
L'ouvrage qui fait suite à la journée de décembre 2016 sur la psychosomatique vient de paraitre : Psychosomatique : une clinique du Réel ?, il peut être acheté au séminaire de Jean Paul Hiltenbrand ainsi qu'aux journées et colloques comme toutes nos parutions.
Le numéro 2 des Feuillets psychanalytiques : La fonction de la parole est disponible au local de l'ALIRA, les librairies de l'Université et de la Dérive. Sur Gap, à la librairie Davagnier.
Les dates du séminaire d'Anne-Marie Dransart et Francesca Comandini Questions cliniques : « je ne sais pas ce que je veux vraiment » ont été modifiées comme suit par rapport à ce qui avait été annoncé dans le livret des enseignements :
2017 : les 20 octobre, 17 novembre et 15 décembre 2017,
2018 : les 19 janvier, 9 février, 16 mars, 27 avril, 25 mai et 15 juin 2018.
École Rhône-Alpes d'Études Freudiennes et Lacaniennes
Langage, parole, discours et blabla
- Par CORON O.
Conférence donnée à Briançon le 16 février 2018 dans le cadre des conférences d’introduction à la psychanalyse
Lorsque Marie-Noëlle m’a proposé d’intervenir ici cette année, assez rapidement m’est venue l’idée de traiter de la parole et du langage, c’est-à-dire des conséquences que cette condition d’être parlant a sur la subjectivité humaine, conséquences qui dépassent de beaucoup le seul fait de communiquer par la parole. Si un psychanalyste est tout indiqué pour aborder la question du langage et de la parole, c’est parce que la pratique analytique implique que l’analyste soit au plus près de celle de son patient. La raison de ce respect est simple : la parole est le seul moyen par lequel un sujet peut faire entendre la vérité de son désir
Yanis ou l’instauration fragile d’une fonction paternelle
- Par AUGER Stéphane
Je vais faire part d’un accompagnement thérapeutique de presque deux ans avec un enfant qui avait, lorsque j’ai commencé à le voir, 5 ans. Ce suivi s’est déroulé à deux endroits, la première année dans un CMP enfants, la seconde année à mon cabinet.
Conférence de Charles Melman à Sainte Tulle - Pense-t-on avec son cerveau ?
- Par MELMAN C.
…en tout cas, pourquoi est-ce que je dois vous parler ? Et je dois là-dessus simplement vous avertir, vous dire, que c’est pour une raison simple et qui est que, si je suis habituellement confiné dans un milieu de spécialistes parmi lesquels je passe mon temps, et mes échanges et mes bavardages, eh bien il m’importe de savoir ce qui peut s’échanger entre citoyens et qui n’appartient pas forcément à la pensée préinscrite, préformée, pré-correcte ; et il me semble, il m’a semblé que la ville de Sainte-Tulle, du fait de son histoire, était particulièrement disposée justement à venir vérifier, tester ce qu’il est possible d’échanger entre citoyens, puisque comme vous le savez, on ne peut pas penser seul, on ne peut penser qu’avec une adresse, et donc éventuellement avec une réponse, qu’elle soit favorable ou contradictoire, peu importe, mais en tout cas ça n’est jamais que dans le dialogue que nous pouvons penser quelque chose.
En ce qui me concerne encore – vous voyez je commence par parler de moi – d’où est-ce que m’est venu cette pensée pour vous proposer un tel titre : Pense-t-on avec son cerveau ? À moi, d’où est-ce que ça a bien pu me venir ? Est-ce que c’est venu justement de mon cerveau ? Est-ce que c’est venu de mes tripes ?
Dora et l’effraction du sexuel
Ce soir je vais vous parler de Dora et de l’effraction du sexuel. Il me semble qu’il y a déjà eu quelques conférences sur ce texte. Je vous suppose connaître le texte de Freud et même de bien le connaître.
Pour ma part, ce soir, j’ai fait le choix de vous parler de la clinique avec les adolescents et peut-être plus particulièrement avec les adolescentes, et je reprendrai certains moments de la cure de Dora pour étayer ce que j’avais envie de vous dire. Autrement dit, je vais laisser un peu de côté la question de l’hystérie bien que nous savons — et il me semble que Françoise Rey l’a rappelé — que la frontière entre une position féminine — je n’ai pas dit LA position mais une position — et l’hystérie est très ténue, nécessitant sans cesse d’être dialectisée.
Il est légitime de se poser la question si Freud n’avait pas justement sous-estimé l’adolescence de Dora. D’ailleurs C. Melman pourra dire que Dora n’était pas prête à recevoir l’interprétation de Freud quand il lui dit qu’elle est amoureuse de Monsieur K. Alors on peut se poser la question : ça veut dire quoi « être prête » ? De quoi s’agit-il au fond ? En tout cas cette formulation a le mérite de faire entendre qu’on ne naît pas homme ou femme, mais qu’on le devient, chacun ayant à faire un parcours afin de trouver les assises nécessaires pour venir prendre place sur la scène de notre monde.
Le discours de l’Hystérique et le burn-out
- Par CHRYSANTHOU E.
Je vais vous parler de la structure des discours, en privilégiant le discours du Maître, qui est l’écriture de la constitution du sujet parlant, et le discours de l’Hystérique qui permet de dégager des faits de structure. Mon propos ce soir est d’apporter un certain éclairage sur ce symptôme nouvellement nommé dans le social : le burn-out.
Lacan dans son séminaire L’envers de la psychanalyse parle de la nécessité du discours, le discours est une structure nécessaire. Un discours ordonne une forme de lien social pour les parlêtres.
Un discours est une organisation, ou une structure langagière spécifique de la relation fondamentale, celle définie d’un signifiant à un autre signifiant, relation fondamentale d’où résulte l’émergence du sujet. C’est pour cela qu’on dit que le sujet est un parlêtre.
DESTINS DE LA MISÈRE HYSTÉRIQUE
- Par AREL P.
Je vous propose ce soir de parler des destins de la misère hystérique. Ce qui mérite — ce titre — quelques explications préliminaires.
Vous savez que Freud termine ses Études sur l’hystérie en s’interrogeant sur les possibilités qu’aurait la psychanalyse de dévier le destin des hystériques et si, en particulier, elle pourrait leur faire abandonner leur misère exceptionnelle pour un malheur banal ? Est-ce que la psychanalyse par le déchiffrage qu’elle permet désormais des symptômes hystériques — là je parle des questions qui se posaient à Freud à la fin de ses Études sur l’hystérie — est-ce que ce déchiffrage peut infléchir le cours pathologique de ces symptômes qui en rajoutent beaucoup aux tourments ordinaires de la vie ? Questions donc que Freud se posait à l’orée du XXe siècle.
Do you like ?
- Par Theil Eric
Quelle créativité dans la cour de récréation ! Le nouveau jeu en vogue, entre enfants, c’est « le harceleur ». Il faut être trois : un harceleur, un harcelé, et un sauveur/médiateur qui fait en sorte que cela s’arrange, plus ou moins diplomatiquement selon son style. Parfois il n’y parvient pas, il arrive que cela dégénère quelque peu.
On ne joue plus à « papa-maman ». Mais quelle inventivité pour déjouer les pièges de la bien-pensance académique qui enjoint aux enseignants d’exposer dans chaque classe les rouages et les risques du harcèlement scolaire. Il faut que tout leur soit dit, posé sur la table explicitement au nom de la prévention. On ne compte pas sur la sagacité des adultes ni sur la confiance que leur accordent les enfants. On ne compte pas sur le transfert. Le harcèlement, ce n’est pas évoqué, c’est décrit. Pas de semblant. On parle de la réalité du harcèlement en tant que situation. Il n’y a pas de référence morale, éthique, citoyenne (sauf à l’initiative de l’enseignant). C’est l’acte qui est commenté dans une invite à l’empathie victimaire de bon aloi. C’est d’ailleurs bien entendu par les enfants puisqu’ils se mettent en jeu, dans le champ imaginaire pour amortir les effets du traumatisme.