Agenda
Dans le cadre du cycle De Freud à Lacan
Obsessions et phobies, Freud, Névrose, psychose et perversion, PUF, pp. 39 à 45.
Le mercredi 21 juin 2023 à 19 heures 30
Lieu de déroulement : grande salle de l'ALI-Rhône-Alpes, 6 cours Jean Jaurès, 38000 Grenoble
Conférence d'Alexis Chiari dans le cadre du cycle de conférences de psychanalyse organisé par l'Association Lacanienne Internationale Rhône-Alpes à Gap
Le jeudi 21 septembre à 20 heures
Lieu de déroulement : Hémicycle Coffy, Centre Diocésain Pape François, 1 cours Ladoucette (par la grille à droite de l'église des Cordeliers) 05 GAP. Le parking Desmichels est à proximité immédiate du Centre Diocésain
Contact : Maryvonne Febvin Tel 04.92.51.42.96
Informations
le séminaire d'Alexis Chiari « Il n’y a que la poésie, vous ai-je dit, qui permette l’interprétation » 2e année n'aura pas lieu le mardi 16 mai mais le mardi 6 juin à 20h30
La conférence d'Alexis Chiari Un réel humanisé est reportée au jeudi 21 septembre à 20h toujours à l'hémicycle du Centre Diocésain, 1 cours Ladoucette à Gap
Le séminaire d'Odile Fombonne Du réel dans les relations du langage et de la parole au corps. Fonction de l’écriture. Neurologie ou symptômes freudiens ? aura lieu cette année 2022/2203 de 10 heures à 11 heures les samedis 11 mars, 13 mai, 10 juin.
Nouveau textes
UNE POMME BIEN CAPRICIEUSE...
- Par Marc MORALI
Une des figures les plus utilisées pour donner une idée du Réel est celle de la chute d’un objet, entrainé par une force invisible aussi bien qu’imparable. Le mot Tomber décrit un mouvement d’un supposé HAUT vers un non moins supposé BAS, orientant alors et l’espace et l’imagination qui situe hors-regard l’hypothétique agent de cette force. Et le parlêtre pare alors cet agent occupant cet espace dit au-delà d’un pouvoir conséquent, ce qui colore le verbe tomber d’une enveloppe imaginaire… « Ce qui tombe du ciel est béni », ou encore : ce qui ne cesse pas de ne pas s’écrire !
La science, après Newton, pourtant nous suggère la possibilité d’une pomme plus capricieuse : supposons une pomme dont la masse serait supérieure à celle de la terre : si nous lâchions la pomme, c’est la terre qui monterait à sa rencontre ! Ce qui, de s’écrire, devrait remettre le mot tomber à sa juste place. Et pourtant ! Lorsqu’un savoir apparait dans le réel, il est impossible de ne pas lui prêter un sujet !
C’est ce qui arrive à ce personnage de dessin animé nommé par ses auteurs Coyote, un incorrigible prédateur mu par un instinct irrépressible qui lui désigne comme proie naturelle un nommé Bip-Bip, une sorte de canada-dry d’oiseau : il en a l’appétissante apparence mais introduit dans le monde du coyote ce que l’on peut appeler une véritable trahison de cette force pourtant jusque-là tout à fait fiable… c’est en tout cas ce que même Lacan aurait promis : Le Réel revient toujours à la même place ! Ce qui n’est pas sans produire une certaine désorientation. Ce qui ne cesse pas, de ne pas s’écrire !
Le pas-tout dans les apprentissages et le séminaire Encore
- Par FOMBONNE O.
« Ce n’est pas la peine de faire tout ça ! », mais justement, ce n’est pas « tout ça », justement c’est « pas tout », la question de pas tout phallique. Qu’est-ce qu’il en serait de l’usage que l’on pourrait faire de la division, du doute, de la temporisation dans le lien social ? Imagine-ton la violence des paroles reçues, quand elles sont adressées dans le pour tout, d’une position de maître, la violence de S1, qui souvent s’ignore, tellement affine avec la pulsion, et qui ne se fend pas d’une place dans un discours ? Une place de retenue, une place qui aménage celle de l’autre, dans un discours lui-aussi. Violence bien sûr pour celui qui reçoit cette parole. Quel exercice difficile de la parole adressée à l’autre, quand il s’agit de ménager un espace tiers, en creux, en interrogation, c’est-à-dire de supposer un sujet, et qui nécessite pour cela une temporisation, une retenue, un décentrement, mais qui serait porteur de vie. Savoir que l’on ne sait peut-être pas. Interroger le savoir, le savoir insu. Le discours analytique à l’usage du lien social peut-il nous y aider, avec la difficulté que ce mathème produit lui-même une infinité de signifiants uns, bien souvent à l’insu de l’agent ? Mais tous les signifiants-maîtres n’ont pas pour le destinataire d’un discours une valeur de claque.
Joyce et Nora : un vrai couple ?
- Par REY SENTENAC F.
24-25 mars 2023 à Rome
Nora et le façonnage du réel
Je voulais d’abord remercier les organisatrices et les organisateurs de m’avoir invitée et ainsi me permettre de poursuivre un travail que j’avais amorcé sur Nora en m’appuyant principalement sur la biographie de Brenda Maddox. Et poursuivre un questionnement sur la place qu’avait tenue Nora auprès de Joyce mais aussi ce qu’avait pu être sa place, son espace dans cette vie commune qui a duré quand même 37 ans.
Et poser la question de cette manière : quelle altérité pour Nora ? Quelle aurait été la nature de cette altérité et quels ont été les effets dans sa vie, sa vie et sa vie familiale. Comme analyste actuellement, il me semble que la rencontre avec une femme interroge au-delà des symptômes présentés, interroge sa demande d’altérité.
Savoir et non savoir dans la cure
- Par CORON O.
Cycle de conférence de psychanalyse, Gap, janvier 2023
Je voudrai commencer cet exposé par une petite anecdote qui m’est arrivée il y a plus de trente ans, alors que j’avais ouvert mon cabinet et que je recevais mon premier patient ; il s’agissait d’une dame et sans entrer dans les détails de ce qui l’avait amené, il s’est passé la chose suivante c’est que je ne comprenais absolument rien à ce qu’elle me racontait ! J’étais dans le brouillard le plus complet, ses phases étaient compréhensibles, elle ne délirait pas mais j’étais dans le plus grand embarras pour saisir de quoi il en retournait.
Hommage à Charles Melman
- Par REY C.
Avec la disparition de Charles Melman une page d’histoire de la psychanalyse se tourne.
Successeur de Freud et de Lacan Charles Melman a fondé l’Association Freudienne Internationale devenue ensuite Association Lacanienne Internationale.
Nous avons été, parmi ses élèves, de ceux qui ont particulièrement apprécié la vivacité d’un enseignement tenu jusqu’au bout de ses forces, jusqu’au bout de sa vie. Avec Charles Melman la transmission de la clinique psychanalytique a été vivante, servie par une faconde, un humour et cette volonté qui était sienne de saisir extemporané son auditoire par le tranchant du verbe.
Nous lui saurons particulièrement gré de ne pas nous laisser un enseignement susceptible de donner trait à la création d’un système. Il a d’ailleurs, toujours et avec vigueur, tenu à ce que nous puissions assidûment en repasser par les signifiants de Lacan. Mais aussi par les signifiants freudiens et ce malgré sa décision de substituer Freud par Lacan dans l’intitulé de notre association. Pas de système donc en legs mais, de fait, une clinique parlée , une clinique à entendre.
Cet heureux parti pris n’est sans doute pas pour rien dans ce foisonnement de tendances qui est une des marques saillantes de l’ALI : tendances plurielles ayant pu se développer sans qu’il se produise de scissions. Citons Jean Bergès, Marcel Czermak, Jean Paul Hiltenbrand, Jean Pierre Lebrun, Marie Christine Laznik comme ceux qui ont été au principe de nos éducations de praticiens.
Ces derniers temps Charles Melman a voulu préparer l’avenir de l’ALI en créant une structure tripartite dirigeante pour notre association. Souhaitons qu’une telle initiative puisse catalyser cette fécondité et cette vie qu’il nous laisse en héritage.
Christian Rey, Président de l’ALIRA
Page 1 sur 2