Agenda
Révision de la théorie du Rêve inLes nouvelles conférences d’introduction à la psychanalyse, pp. 13 à 44
Lieu : grande salle de l’ALIRA, 6 cours Jean Jaurès à Grenoble
Révision de la théorie du Rêve inLes nouvelles conférences d’introduction à la psychanalyse, pp. 13 à 44
Lieu : grande salle de l’ALIRA, 6 cours Jean Jaurès à Grenoble
Le rêve et l’occultisme,Les nouvelles conférences d’introduction à la psychanalyse, pp. 45 à 79
Lieu : grande salle de l’ALIRA, 6 cours Jean Jaurès à Grenoble
Informations
Le séminaire Etude du séminaire de Charles Melman Pour introduire à la psychanalyse aujourd’hui de Jean-Luc Cacciali et Dominique Janin-Duc contrairement à ce qui est indiqué sur le livret aura lieu le 10 novembre et le 8 décembre
Le séminaire Le corps et le langage, suitede Jérôme Imburchia et de Pascal Chambon aura lieu les 6 décembre et 13 juin dans la grande salle au lieu de la bibliothèque
Le groupe de travail Lecture commentée du livre de Gerard Amiel Apprendre à désirer d'Eva Andriamanantenadu 15 novembre 2025 n'aura pas lieu.
Le séminaire d'Odile Fombonnea changé de titre pour le suivant : La parole et l'écriture à l’œuvre dans la cure analytique.
Celui du 31 janvier aura lieu à la bibliothèque au lieu de la grande salle
Nouveau textes
Petites remarques sur la névrose actuelle et la névrose de caractère
- Par CORON O.
Exposé à gap en octobre 2025 dans le cadre du séminaire de lecture de Maryvonne Febvin
Dans le cadre de la lecture du troisième séminaire de Lacan et en particulier de la leçon du 21 mars 1956, nous avons été amenés à nous interroger sur deux termes qui sont aujourd’hui plus ou moins inusités : « Névrose actuelle » et « Névrose du caractère ».
Alors, pour commencer, je vous fais remarquer que le fait que nous soyons amenés aujourd’hui à nous pencher sur ces termes témoigne déjà d’une chose, c’est que, même s’ils ne sont plus utilisés, cela ne signifie pas que ce à quoi il se réfère n’existe plus.
Partons tout d’abord de la « névrose actuelle » dont Freud a parlé au début de son œuvre (« La sexualité dans l’étiologie des névroses », 1898), il l’oppose à la névrose de transfert en ceci que cette dernière prend racine à partir d’un conflit œdipien. Ce dernier est le noyau originel de la découverte freudienne et je vous rappelle qu’en 1896, dans ses lettres à Fliess, il souligne la découverte qui s’impose à lui à partir de son auto-analyse, d’un désir infantile pour sa mère et d’une haine pour son père et qu’il fera de cette trouvaille une dynamique universelle et le point de départ de la psychanalyse. Ce conflit primitif non résolu, sera donc considéré par la psychanalyse comme la caractéristique des névroses, je signale d’ailleurs au passage que, si, aujourd’hui certains affirment que l’Œdipe n’est plus d’actualité du fait des mutations de la fonction paternelle c’est-à-dire de son érosion (Lacan, parlera « d’évaporation »), ce qui reste toujours d’actualité c’est que le propre du parlêtre c’est d’avoir à faire avec la négativité, c’est à dire au manque et le rapport conflictuel du sujet à cette négativité c’est, me semble-t-il, une autre façon de parler du complexe d’Œdipe, plus du côté de la structure.
Quelle lecture pouvons-nous faire de ce que dit Lacan dans son adresse à nos collègues italiens ?
- Par REY SENTENAC F.
Journées d’étude de l'Association Lacanienne Internationale, 17 et 18 mai 2025 à Milan – Lacan en Italie
Je tiens d’abord à remercier très chaleureusement nos amis Marisa, Paolo et Alessandro, pour toutes les possibilités que nous avons eues ensemble de nous rencontrer et travailler à Chambéry, Grenoble et Milan, autour de celui qui a été notre analyste pour la plupart d’entre nous : Jean-Paul Hiltenbrand.
Il y a donc ces textes proposés à notre lecture (1953-1974).
Il y a ce souci de Lacan que son œuvre, sa pratique perdurent, et il tente de le faire valoir auprès des analystes ou futurs analystes italiens.
Et puis, il y a Lacan qui ne fait aucune concession, n’exploite aucun espoir quant à ce qui fait notre pratique. Pas de promesses pour ce devenir analystes, et d’ajouter : il faut seulement « accepter de prendre un risque ». Et quant à l’intérêt de cette pratique, il dira même : « Ce qui vient à la place de la vérité, tant attendu, c’est plutôt l’horreur ».
Un mot sur l’exposition se déroulant actuellement au Magasin CNAC Good Service, Good Performance (jusqu’au 31 août 2025)
- Par DANNET Eléa
Actuellement se tient une exposition très riche au Magasin CNAC de Grenoble (Espace Viallet-Bouchayer, au passage un bâtiment signé Eiffel à l’histoire étonnante) qu’il est possible de voir jusqu’à fin août.
Créées il y a entre quinze et quarante-cinq ans, et abordant les effets d’impératif du numérique et de ses soubassements scientifiques et capitalistes, ces œuvres pourraient bien, selon nous, tenir lieu d’oracle, où l’énonciation de Lacan sur la précession de l’artiste (mise ce printemps à l’honneur au travers de l’ouvrage d’Esther Tellermann Toujours l’artiste nous précède), sonne une nouvelle fois à cette occasion avec une singulière acuité.
Cet évènement nous a retenu en ce qu’il rassemble des œuvres questionnant notamment notre rapport au langage dans notre social, pas sans le relier au corps ou à la dialectique.
Nous souhaitons particulièrement évoquer la rencontre que nous avons pu faire avec Pipilottis Fehler de l’artiste Pipilotti Rist (1988) que l’on trouve dans la première salle, nous évoquant cet intermédiaire entre tension et rupture entre sujet, trait et objet.
Lecture du « Stade du miroir comme formateur de la fonction du Je telle qu’elle nous est révélée dans l’expérience psychanalytique » de Jacques Lacan
- Par CORON O.
Exposé à Gap en mars 2025, dans le cadre du groupe de lecture De Freud et Lacan
Alors tout d’abord, pour situer ce texte, il faut savoir qu’il s’agit d’un texte important pour Lacan puisque ce que vous avez lu est la seconde mouture de son élaboration autour du stade du miroir, c'est-à-dire qu’il a jugé utile de refaire une communication sur le même sujet treize ans après la première et que tout au long des années 50 il va reprendre cette problématique spéculaire en l’articulant avec ses avancés conceptuelles. Son premier texte avait été rédigé en 1936, le titre en était différent Le stade du miroir, théorie d’un moment structurant et génétique de la constitution de la réalité, conçu en relation avec l’expérience et la doctrine psychanalytique. Texte exposé en Allemagne, lors du congrès de Marienbad et dont il n’y a plus de trace. Lacan, interrompu par Jones au bout des 10 minutes réglementaires n’ayant pas remis son texte aux organisateurs du congrès.
L’Ⱥmour
- Par Dhaini Pablo
« La psychanalyse n’a pas à rougir de parler d’amour »1
- Sigmund Freud
« Et vous voyez bien que puisque tous les dons sont possibles, c’est qu’aussi bien il ne s’agit même pas de ce qui peut ou non être donné, parce que là il s’agit bien de cette relation de l’amour dont je vous dis qu’elle est constituée par ce que le sujet, lui, donne essentiellement : c’est-à-dire ce qu’il n’a pas. »2
- Jacques Lacan
« L’amour peut naître d’une seule métaphore »3
- Milan Kundera
En 1915, soit il y a cent dix ans, Freud nous partage ses questionnements ainsi que ses considérations sur la guerre et sur la mort.4 Il nous fait notamment part de la désillusion provoquée par ce conflit hors du commun que nous nommons aujourd’hui la Première Guerre mondiale. Dans cette société européenne raffinée, où les amitiés entre les différents peuples sont possibles, comment le pire a-t-il pu se reproduire, dans une proportion encore inégalée ? Alors que l’homme de l’époque imaginait cette haine et cette violence mise à l’écart pour de bon, comment a-t-il pu entreprendre « ce par quoi il eût nié les fondements de sa propre existence »5 ? Freud l’indique clairement : cette déception, qui découle du fait que les meilleurs d’entre nous ont finalement pu commettre le pire, ne se justifie pas. Elle ne se justifie pas, car elle ne consiste qu’en la destruction d’une illusion.
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